Femme Actuelle – 29 avril au 5 mai 2019 – Actu débat

Une nouvelle forme de supérette, sans caisse, ouverte
24 h/24 est actuellement testée par plusieurs distributeurs. Le commerce déshumanisé, c’est l’avenir? Par S. Plasse

POUR

«Nos besoins évoluant, les caissiers sont voués à disparaître ». Avec internet, tous les produits sont accessibles d’un clic. Les consommateurs veulent pouvoir en profiter, en bas de chez eux, dans leurs commerces de proximité. L’absence d’hôtes de caisse n’est pas un frein en soi, d’autant que le client n’a pas besoin de conseil durant ses courses. Le métier de caissier est voué à disparaître, comme avant lui le maréchal-ferrant, ou le cocher. Nos besoins ont évolué. De nouveaux métiers, tel celui de technicien pour la maintenance des machines, vont émerger. Lionel Hirsch, directeur général du réseau Ximiti, enseigne de magasins automatiques de proximité.

CONTRE

 » On risque à terme de basculer dans le tout virtuel ». Dans les villes, les magasins de proximité ferment les uns après les autres, victimes d’internet et de la livraison à domicile. Reconquérir les consommateurs et sauver ces commerces en proposant de déshumaniser les points de vente n’est pas la bonne réponse. Le client recherche de la proximité et du service. Sans quoi, il se fera livrer. On risque de basculer dans le tout virtuel. Quant à l’impact sur l’emploi, que vont devenir les salariés si on automatise ces magasins ? C’est une vraie problématique. Carole Desiano, secrétairefédérale de FGTA-FO Grande distribution

L’AVIS DU JOURNALISTE

Censé mettre la technologie au service de l’humain, le « phygital » se développe dans les services. En voulons-nous vraiment ? Marie-Laure Zonszain, chef du service Actu