Pain, légumes, épicerie, fruits de mer… Les distributeurs automatiques se multiplient dans l’agglomération caennaise.

Publié le 23 juin 2021 à 20h00

Par Tendance Ouest

[Dossier] Caen. Le large choix des distributeurs automatiques (tendanceouest.com)

En 2013, Christophe Lebas commençait à charger sa camionnette de fruits et légumes pour remplir les premières cases de son distributeur automatique.

Sept ans plus tard, la vente de poireaux, abricots, nectarines ou salades en tout genre a toujours la cote sur la route d’Harcourt, à Fleury-sur-Orne. « Mon point de vente sur l’exploitation est fermé le dimanche et le lundi, ça permet aux clients d’avoir une autre offre, qui fonctionne 7j/7 et 24h/24. »

Pouvoir boire et manger à toute
heure, jour et nuit

Offrir un service continu, sans perte de temps, voilà le pari de tous ceux qui se lancent dans la distribution automatique.

Le confinement et les nouvelles habitudes de consommation n’ont fait qu’amplifier le phénomène. Fruits et légumes, pain, œufs, huîtres… On peut désormais trouver une épicerie complète dans le centre-ville de Caen.

Le 15 avril dernier, rue du Tour de Terre au niveau des Quatrans, Aurore Plessis a ouvert Ximiti. Dans la vitrine, s’exposent tous les produits du quotidien : de l’épicerie sucrée, salée, des produits d’hygiène, « mais ce qui marche le mieux reste les sodas, les boissons sans alcool [la loi interdit la vente d’alcool dans les distributeurs automatiques, ndlr] et les produits pour manger sur le pouce », explique celle qui a travaillé en tant que responsable d’une grande surface de l’agglomération.

Les 450 références de produits sont rangées dans un magasin à l’arrière, où la température est maintenue à 3 °C, sans humidité.

« Des courses de dépannage »

Le principe est simple, le client passe commande sur une borne, via un écran tactile, choisit ses produits et la commande lui est déposée dans une trappe de retrait.
À la question de la création d’emplois, qui fait souvent débat dans ce concept, Aurore Plessis a tout de suite la réponse.

« La seule chose qui est robotisée, c’est le parcours du produit vers le client. Le robot récupère le produit et le place sur un tapis roulant. Tout le stock, c’est moi qui gère, comme dans une épicerie traditionnelle, explique-t-elle. On vient en complément des magasins fermés le dimanche ou le soir, pour des courses de dépannage. » Au sud-ouest de Caen, à Évrecy, Aurélie Levasseur vient déposer dans son distributeur ses 500 œufs quasiment tous les jours. « L’œuf n’a pas beaucoup de valeur. Mobiliser un vendeur sur la ferme pour un petit chiffre d’affaires, c’est complexe. D’où notre choix de mettre en place ce distributeur. »

De 7 heures à 21 heures, les clients peuvent récupérer leur douzaine d’œufs frais et bio. Ils ont la possibilité de payer en espèces ou par carte bleue. « Ce que les gens apprécient, c’est la fraîcheur des œufs et le côté rapide de l’achat », qui plus est dans une société où le temps est précieuxSeul hic pour Christophe Lebas : le vandalisme des casiers dont il a été déjà été victime.