Publié le 04/02/2022 à 13:45 | Mis à jour le 04/02/2022 à 16:20 | Évelyne BELLANGER | Journaliste, rédaction de Tours

Sans employés, avec pour seule interface une vitrine, une borne et un sas, Ximiti, supérette robotisée, vient d’ouvrir à Tours-Nord.

« Supérette automate, libre service, 24/24 h, 7/7 j « , peut-on lire sur la vitrine de Ximiti, ouverte sur l’avenue Maginot à Tours-Nord depuis le 16 décembre 2021.
Un peu un OVNI qui a atterri dans le paysage commercial, cette supérette d’un nouveau genre, qui sur internet se présente comme « un concept innovant de magasins automatiques de proximité ! »,  et dont une vingtaine a déjà ouvert dans l’Hexagone : La Rochelle, Cannes, Rennes… Une implantation récente boostée par les confinements.

Le Tourangeau Damien Tabuteau fait partie du groupe Novendis, créateur de ce concept né à Marseille, dont il est le directeur commercial.

Sans vendeur, sans caissière, sans local accessible au public

Sans vendeur, sans caissière, sans local accessible au public, ouverte non-stop, sa seule interface avec les clients est une vitrine blindée qui s’étale sur une dizaine de mètres de long de la rue, et une borne de paiement. Un robot prépare la commande et la dépose dans un sas.

Au choix, près de 400 références de produits de la vie quotidienne, que l’on peut commander sur l’application smartphone dédiée puis passer chercher, ou qui s’achètent sur place. Mais pas d’alcool dont la vente est interdite aux mineurs et qu’il n’y a personne pour vérifier à la caisse !

« Nous sommes rodés, il faut bien mettre les produits en places sur les travées, sinon il y a le risque qu’un produit les bloque. Leur réapprovisionnement prend environ une heure par jour selon la demande. Il y a des lasers dans le robot, si le produit n’est pas délivré, il n’est pas facturé », explique Patricia Fabregat, qui avec des associés possède déjà Air Touraine (vols en hélicoptère) et Capricho diario (charcuterie espagnole), deux commerces situés rue Nationale.

« Le plus gros du trafic se fait la nuit »

« Beaucoup de gens des alentours viennent acheter leurs plats le midi. Bien sûr, c’est une épicerie de dépannage, avec beaucoup de boissons sucrées, de snacking et de friandises. Le plus gros du trafic se fait la nuit, nous avons communiqué auprès de l’hôpital notamment. Quant à nos prix, moins chers qu’une petite épicerie, ils correspondent à ceux de Carrefour express », explique-t-elle.

Le projet d’un Ximiti dans Tours centre et à Tours sud est en pourparlers avec la Ville et déjà sur un site de franchises à Chambray.  « Apport personnel 40.000 euros, droits d’entrée 10.000 euros, investissement global 150.000 euros », est-il précisé.

L’avenir du commerce est-il le robot ? En tout cas, les Tourangeaux sont toujours aussi étonnés et interrogateurs lorsqu’ils découvrent l’un des quinze distributeurs automatiques de Padova pizza pourtant installés depuis cinq ans dans la métropole.

Ximiti, supérette robotisée, a ouvert avenue Maginot à Tours (lanouvellerepublique.fr)